Face aux corps et visages, à l'humain dans la vie, l'artiste ne peut échapper à l'attrait d'un sourire, d'un regard, d'une douleur, d'une posture et se battre pour en extraire l'étincelle d'âme…
Vissé, soudé, scellé au socle de la vie,
Immobile au cœur de mon Bronze, je vis.
Libéré de l'oppression affairiste;
Des branches, proches amies complices, m'assistent ;
Par leur sève bouillonnante ma pensée s'enfuit.
Les froides nuits d'hiver, vers mes racines, elle glisse
Les chaudes journées d'été vers des cieux infinis,
Ma pensée en vie,
Ma pensée sans bruit,
Ma pensée s'enfuit,
Libre!
© Jean-Pierre Beillard
S'il faut l'image d'une seule victime des monstres de la terreur pour réveiller des consciences timorées ou apathiques, j'ajoute modestement en traits de feu le cri ... lire la suite...
Interprétation d'un poème «attribué» à Léopold Sédar Sanghor
Cher frère blanc, Quand je suis né, j’étais noir,
Quand j’ai grandi, j’étais noir,
Quand je suis au soleil, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir.
Tandis que toi, homme blanc,
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert, Quand tu es malade, tu es jaune, Quand tu mourras, tu seras gris.
Alors, de nous deux, Qui est l’homme de couleur ?